Qu’est-ce que le taux de couverture des importations par les exportations ?
Pour comparer de façon commode importations et exportations, on divise la valeur des exportations par celle des importations, et on multiplie par 100 : c’est le taux de couverture des importations par les exportations.
Si le taux de couverture des importations par les exportations est supérieur à 100%, cela signifie que la valeur des exportations est supérieure à celle des importations .
Si le taux est inférieur à 100%, cela signifie que la valeur des exportations est inférieure à celle des exportations .
Analyse par catégorie du taux de couverture (cf graphe) (fichier Excel de l’Insee de référence : NATnon08459)
La France a connu une forte dégradation de sa balance commerciale depuis la fin des années 1990. Depuis 1999 les importations dépassent les exportations ; sur la période 1999-2002 le taux de couverture reste proche de 100%, puis il se dégrade de façon continue et rapide jusqu’à un taux de couverture de 85% en 2009.
Cette dégradation s’explique par l’érosion des positions fortes de l’économie française (agriculture, agro-alimentaire et industrie automobile : la valeur des véhicules importés dépasse celle des véhicules exportés depuis 2008 !!) et par une détérioration continue des positions faibles (bien de consommation, machines et bien intermédiaires).
Le graphe ci-dessous fait un zoom sur le taux de couverture des seuls produits industrialisés :
il met particulièrement en évidence :
- la très forte dégradation de la situation sur l’automobile depuis 2004
- la lente dégradation sur les biens d’équipements intermédiaires depuis 2003
- la lente mais inexorable dégradation sur les biens d’équipements et les biens de consommation depuis 1997
Un des grands enjeux de progrès de l’économie française passe par la redynamisation de son industrie, et de sa capacité à séduire un nombre croissant de clients en France et à l’étranger avec des produits séduisants accompagnés de services performants.
Certains se plaignent d’un manque de défis dans notre vieille société française : voilà une très belle ambition, à partager entre ingénieurs, commerciaux et financiers , de petites, moyennes et grandes entreprises.