1) Préambule
Il est usuel de lire que les dépenses publiques représentent environ 55% du PIB; ce résultat est obtenu en ajoutant l’ensemble des dépenses de l’Etat, des collectivités locales et des organismes de Sécurité Sociale; certains en déduisent que chaque Français travaille en moyenne jusqu’au 20 juillet pour l’Etat, et ensuite pour lui-même. Cette approche est fausse à mon sens; voyons pourquoi .
2) Commentaire
L’Etat, les collectivités locales et les organismes de sécurité sociales disposent :
d’un budget de fonctionnement (comme son nom l’indique c’est le coût de fonctionnement de l’organisation = salaires des fonctionnaires + loyer des bureaux + électricité …) : l’objectif est que ce budget de fonctionnement soit le plus réduit possible, tout en permettant à l’organisme public d’assumer ses missions.
d’un budget d’intervention, en fonction des missions qui sont dévolues à chacun. Le budget d’intervention finance des investissements, réalisés par des entreprises privées (c’est de la commande publique d’investissement) et de l’action sociale, c’est à dire de la redistribution de revenus vers les ayant-droits .
Ainsi l’essentiel du budget de la Sécurité Sociale et une part importante des budgets des départements sert à redistribuer des revenus, en fonction des choix de solidarité nationale faits par le peuple français :
- ces montants ne sont pas des dépenses publiques au sens où il ne sont pas dépensés par un organisme public;
- leur ampleur dépend des choix de redistribution faits par les Français, et ne sont pas symptomatiques d’une quelconque gabegie de dépenses publiques.
Ainsi expliquer qu’en moyenne chaque Français travaille pour l’Etat jusqu’au 20 juillet :
- c’est mélanger l’Etat, la SS et les collectivités locales
- c’est oublier qu’en moyenne chaque Français bénéficie de revenus de distribution
- c’est confondre les budgets de fonctionnement et d’intervention
3) Conclusion
Pour une bonne efficacité économique et pour un sentiment d’équité des cotisants il convient :
a) Budgets de fonctionnement
à surveiller comme le lait sur le feu, du fait de leur tendance naturelle à augmenter (c’est le même problème dans les entreprises).
b) Budget d’intervention en investissement
Il faut s’assurer de la pertinence pour la collectivité publique des investissements prévus, et vérifier a postériori que c’est bien le cas.
c) Effort de redistribution
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Il faut en permanence revoir les règles définissant les bénéficiaires (leur nombre a tendance à augmenter tous les ans);
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Il faut absolument éviter que les bénéficiaires aient intérêt à vivre en permanence de la solidarité nationale, plutôt que de s’assumer.
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Il faut être intraitable sur les abus.
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Il faut conjuguer une extrême rigueur avec une réelle empathie : difficile !!
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