Définition des comptes financiers de la France – principaux chiffres 2010

1) Préambule

source : site Banque de France : les comptes financiers de la Nation 2010 Frédéric DELAMARRE et Franck SÉDILLOT
Direction des Statistiques monétaires et fi nancières – Service d’Études et de Statistiques des opérations fi nancières

 

Les comptes financiers de la France mesurent, pour chacun des cinq acteurs résidents suivants (ménages, entreprises non-financières, administrations publiques, sociétés financières et compagnies d’assurance) les activités d’emprunt et de prêt réalisées au cours d’une année.

On compare traditionnellement l’épargne financière des ménages avec les besoins de financement des sociétés non financières (les entreprises) et ceux des administrations publiques (Etat, collectivités locales, Sécurité Sociale).

Si l’épargne des ménages est inférieure à ces besoins de financement, alors ceux-ci doivent être satisfaits par du financement apportés par des non-résidents (des investisseurs étrangers) et pour le reste par des prêts consentis par le secteur financier.

En 2010 le besoin de financement des administrations publiques (137 Mds) et des entreprises non-financières (25 Mds) excède largement la capacité de financement des ménages (88 Mds); le complément de financement est apporté à la fois par de la dette souscrite par les entreprises et les administrations publiques auprès de non-résidents et auprès du secteur financier.

2) Les ménages

Les ménages sont toujours, pris dans leur ensemble, des épargnants nets.

a) Leur capacité d’épargne

flux d’épargne brute : 208 Mds en 2010

 c’est ce qui restent des revenus, une fois toutes les dépenses payées, sauf celles liées à l’achat du logement et aux dépenses de gros entretien.

dépenses d’acquisition de logement et de gros entretien : 120 Mds en 2010

flux épargne financière :  88 Mds en 2010

C’est la différence annuelle entre l’épargne brute et les dépenses liées au logement; elle est exprimée en % du revenu disponible  brut (RDB), et représente 6,6% en 2010.

 

b) Les emprunts contractés par les ménages

Ce sont soit des emprunts immobiliers, soit des crédits à la consommation.

Les ménages ont empruntés 62 Mds en 2010, dont 59 Mds d’emprunts immobiliers.

L’endettement total des ménages est de 1050 Mds fin 2010 (environ 55% du PIB). L’endettement des ménages en % de leur revenu disponible brut annuel est de 77% en 2010 : celà signifie qu’il faudrait consacrer l’intégralité des revenus de janvier à septembre inclus pour rembourser la dette.

La connaissance du taux d’endettement de ménages et de celui de leur épargne financière permet de mesurer leur capacité :

  • d’augmenter leur endettement (pour consommer plus par exemple et soutenir ainsi le PIB, sous réserve que ce surcroit de consommation ne profitent pas aux importations).
  • de supporter des impôts supplémentaires (pour rembourser la dette publique).

La dette 2010 des ménages représente près de 12 années d’épargne financière 2010 (les ménages ont épargné en 2010 6.6% de leur revenu disponible brut).

c) Les principaux placements des ménages

 Les placements réalisés par les ménages se répartissent principalement sur les instruments financiers suivants :

  • Comptes d’épargne 
  • Comptes d’épargne à long terme
  • Assurance -Vie, le placement préféré de loin;  le total investi augmente de 77 Mds en 2010, essentiellement sur des contrats en euros.
  • Actions
  • OPCVM

La valeur placée chaque année évolue, le choix des instruments financiers également.

3) Les entreprises non-financières résidentes

a) leur capacité d’épargne

  • Dans leur ensemble les entreprises dégage de leur activité annuelle une capacité de financement, c’est à dire de l’argent disponible (143 Mds en 2010).
  • Les entreprises ont besoin chaque année de financer des investissements non financiers pour se développer, remplacer des machines obsolètes : ce montant à financer chaque année est en général supérieur à la capacité de financement dégagée par leur activité .
  • Par ailleurs les entreprises procèdent également à des investissements financiers (achat de titres d’autres sociétés…)

=> les entreprises ont donc besoin structurellement de financement, et donc de trouver des prêteurs et des actionnaires qui acceptent de les financer.

b) Les emprunts (32 Mds en 2010)

Les entreprises empruntent soit aux établissements de crédit (banques) , soit pour les plus importantes directement sur les marchés financiers, auprès d’investisseurs qui achètent des titres de dette.

c) Les augmentations de capital (108 Mds en 2010)

L’augmentation de capital est la 2ème façon pour une entreprise de se financer; elle émet des actions nouvelles, qu’elle vend à des investisseurs qui deviennent des actionnaires dès lors qu’ils ont acquis ces actions.

 d) Les placements financiers 115 Mds en 2010

 

4) Les administrations publiques

a) leur capacité d’épargne (besoin de 137 Mds )

Elle est négative, puisque les comptes publics sont en déficit…comme chaque année depuis 1975 !!

b) Les emprunts (139 Mds)

Elles empruntent, principalement en émettant des titres de dette (voir l’article sur France Trésor, qui explique comment l’Etat se finance).

c) Les placements

 Le sujet est anecdotique, tant que le budget des comptes publics est en déficit.

 

5) Les compagnies d’assurance

a) Les emprunts (99 Mds)

Les compagnies d’assurance collectent de l’argent sous forme :

  • de réserves techniques (quote-part de  primes d’assurance dommage = assurance véhicule et habitation),
  • de vente de produits d’assurance- vie, principalement souscrits par les ménages,
  • d’emprunts

Elles procèdent également à des augmentations de capital (0.7 md en 2010).

b) les placements (86 Mds)

Les montants définis au a) sont placés par les compagnies d’assurance sur différents instruments financiers :

  • des titres de créances (des titres de dette sur des entreprises ou des Etats)
  • des actions d’entreprise, directement ou indirectement

 

6) Le secteur bancaire 

Globalement il se désendette de 64,5 Mds, après avoir procédé à 4 Mds d’augmentation de capital.

 a) les emprunts ( en-cours en hausse de 148 Mds)

Il se finance gràce à 2 sources :

  • les dépots des acteurs non-financiers résidents (l’en-cours augmente de 74 Mds en 2010)
  • les emprunts à des investisseurs ( l’en-cours augmente de 74 Mds)

b) Les placements (en cours en hausse de 156 Mds)

  •  prêts aux acteurs non financiers ( hausse des en-cours de 83 Mds);
  •  achat d’actions (hausse de l’en-cours de 64 Mds)
  •  achat de titres de dette (hausse de l’en-cours de 9 Mds) , sur des entreprises et des Etats.

c) refinancement – prêt sur le marché financier et auprès de la Banque de France : son endettement baisse de 56.5 Mds)

  •  auprès de la Banque de France ( l’en-cours de dette baisse de 70 Mds)
  • auprès d’établissements financiers non Banque de France , sur le marché inter-bancaire (l’en-cours de dette augmente de 13.5 Mds).

d) Augmentation de capital (4 Mds)

5 réflexions sur “ Définition des comptes financiers de la France – principaux chiffres 2010 ”

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